![]() organisé par Ars
Mathématica, accueilli par La Fnac Digitale, soutenu par la DRRT
Ile-de-France,
et diffusé sur le WEB par l'ECE |
Dixième
Rencontre: Art et Biologie / 2 VIE ARTIFICIELLE |
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vendredi
16 septembre 2005,
17H30-20H à La Fnac Digitale, 77-81 Bd Saint-Germain, Paris 6e
(Odéon) |
INTERVENANTS /
CONFÉRENCE Etienne REY Plasticien et auteur multimédia. Il est titulaire d’une maîtrise en Arts Plastiques à l’Université d’Aix-en-Provence, et d’un Post Diplôme en architecture au laboratoire GAMSAU (Groupement d’Etudes Appliquées aux Méthodes Scientifiques de l’Architecture et de l’Urbanisme), en création numérique. En 2001 il propose à l’ECM de la Friche la Belle de Mai d’expérimenter un monde virtuel générateur sonore. Depuis ce projet s’est structuré autour d’une équipe de production et de partenaires, Euphonia et le CNRS, et a abouti à la réalisation d’une installation, exposée à plusieurs reprises à la Friche la Belle de Mai, dans les festivals Imagina, Arborescence, Villette Numérique/Emergence. Dirigeable a bénéficié du soutien du CNC (DICREAM). La démarche d’Etienne Rey repose sur l’élaboration d’un programme évolutif. La première phase avec Dirigeable interroge le rapport entre la notion d’interactivité et de générativité avec la production de sonorité, son-langage. Lydwine Van der HULST Compositrice de musique electro-contemporaine que l’on pourrait classifier dans la musique "cinématique" (puisqu’il faut donner des noms !). Issue d’une formation musicale classique au conservatoire (piano puis classe de composition contemporaine de G. Boeuf à Marseille), ainsi que d’études théoriques musicales (DEUG musicologie). Sa démarche joue de la rupture entre sa formation classique et sa volonté d’ouvrir la musique contemporaine au plus grand nombre par le biais d’un rapprochement subtil avec les territoires de la musique électronique. Son travail se construit essentiellement à partir de prises de sons d’instruments dont le piano “ dé-préparé ”, enregistrement d’instruments symphoniques lors de la tournée de l’Orchestre des Jeunes de la Méditerranée 2004, de la voix mais aussi d’ambiances (rues, fêtes, voyages...) suivi d’un traitement sur Pro Tools. Toutes ses compositions sont mixées et masterisées par Romain Rivalan. Depuis janvier 2003, plusieurs occasions se sont présentées pour exposer son travail dans des galeries, en collaboration avec des plasticiens vidéastes, danseurs...
ART,
ÉVOLUTION ET BIOLOGIE / 2
Lors de notre 9e Café des Arts des Sciences et des Techniques, le 24 juin dernier, nous avons exploré grâce à Hugues MARCHAL les rapports nouveaux que tentent d'instaurer les artistes, les écrivains et les critiques entre Art et Biologie. Un des aspects de ce BIO-ART peut être désigné sous le nom de VIE ARTIFICIELLE: les oeuvres, générées par des algorythmes informatiques, essentiellement virtuelles - mais pouvant aussi faire appel à des robots -, évoluent dans le temps et dans l'espace en tenant compte de paramètres liés à la nutrition et l'énergie, la sexualité et la reproduction, l'évolution darwinienne et la sélection des individus, etc. Pour mieux faire comprendre cette démarche, le 10e WEB CAST présentera les travaux d'Etienne REY et de Lydwine Van der HULST, auteurs de "créatures sonores autonomes" pour leurs univers DIRIGEABLE et MILLE MONDES. |
VIE ARTIFICIELLE
( notes par Simon DINER ) La Vie Artificielle rassemble sous une même bannière de multiples démarches de modélisation abstraite des comportements caractéristiques de l’ordre du vivant. Tout comme l’Intelligence Artificielle elle s’inscrit dans les stratégies de simulation prônées par la Cybernétique. S’appuyant sur l’emploi de l’ordinateur dans la modélisation des systèmes dynamiques non linéaires, elle s’est affirmée comme champ spécifique du savoir et de la pratique artistique contemporains à la fin des années 80. La Vie Artificielle reprend avec des outils techniques et conceptuels nouveaux un programme défini en 1912 dans « La Biologie Synthétique » de Stéphane Leduc : chercher à reproduire, en dehors des êtres vivants, chacun des phénomènes de la vie. Leduc lui même se livre à une modélisation analogique, produisant des formes étonnamment vivantes au moyen de la diffusion d’un liquide dans un autre, de la cristallisation en milieu visqueux ou de phénomènes électriques. Il est conscient d’exploiter ainsi des analogies de comportement dynamique. « Le fait que les formes et les structures sont l’expression des mouvements et des forces qui les accomplissent et qui les engendrent et d’autre part l’uniformité de structure dynamique de beaucoup de phénomènes de l’univers, donne l’explication physique des admirables et surprenantes analogies de formes observées dans les productions de la nature semblant les plus éloignées et les plus étrangères les unes aux autres ». Leduc défend d’ailleurs ainsi une conception dynamique du monde, chère à Aristote, et confortée en 1954 par les célèbres travaux d’Alan Türing sur la morphogenèse. La Vie artificielle modélise les systèmes vivants par des méthodes calculatoires digitales. Elle mobilise toutes les ressources d’algorithmes liés principalement à des systèmes dynamiques non-linéaires, et engendrant auto-organisation, émergence et complexité. Les automates cellulaires, les algorithmes génétiques, le calcul évolutionnaire, les réseaux neuronaux, les systèmes adaptatifs complexes, les L-systèmes de Lindenmayer, sont les outils principaux de la Vie Artificielle. Ils engendrent des images qui portent en elles les mystères du vivant et la beauté fascinante des formes et des comportements biologiques. Au plan artistique, la Vie Artificielle s’insère dans le paysage diversifié de l’Art Génératif, tout en flirtant sans cesse avec la Science Fiction. J.P. RENNARD. Vie artificielle. Où la biologie rencontre l’informatique. Vuibert Informatique. Paris. 2002. J.C. HEUDIN. La vie artificielle. Hermès. Paris. 1994. WIKIPEDIA. Artificial Life. http://en.wikipedia.org/wiki/Artificial_life M. SIPPER. Un panorama de liens sur la vie artificielle. http://www.cs.bgu.ac.il/~sipper M.A. BODEN. The philosophy of artificial life. Oxford University Press. 1996. E.F. KELLER. Expliquer la vie. Modèles, métaphores et machines en biologie du développement. Gallimard. Paris. 2005. ( L’original en anglais est consultable en ligne : Making sense of life http://www.hup.harvard.edu/educators/pdf/kelmax.pdf ) S. LEDUC. La biologie synthétique. A.Poinat. Paris. 1912. ( Consultable en ligne : http://www.peiresc.org/bstitre.htm ) C. ADAMI. Introduction to artificial life. Springer. 1998. C.G. LANGTON, ed. Artificial life: an overview. MIT Press. 1995. S. WOLFRAM. A new kind of science. Wolfram Media. 2002. C. EMMECHE. The computational notion of life. 1994. http://www.nbi.dk/~emmeche/cePubl/compnolife.html J.S. LANSING. Complex adaptive systems. 2003 http://www.ic.arizona.edu/~lansing/CompAdSys.pdf A. DORIN. http://www.csse.monash.edu.au/~aland J.McCORMACK. . http://www.csse.monash.edu.au/~jonmc P. GALANTER. Art génératif. http://philipgalanter.com ![]() Etienne Rey, Phytosphère, 2003. Programme évolutif. |
IMAGES ET
VIDÉO DE LA RENCONTRE
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