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par Ars
Mathématica, accueilli par La Fnac Digitale, en partenariat
avec l'ECE
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Seizième
Rencontre: Sylvie ALLOUCHE L'ART DANS LA SCIENCE-FICTION |
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vendredi 14 mars 2006,
17H30-20H à La Fnac Digitale, 77-81 Bd Saint-Germain, Paris
6e
(Odéon) |
INTERVENANT Sylvie ALLOUCHE Doctorante en philosophie à l’Université Panthéon-Sorbonne Paris 1.
site Web : http://sylvie.allouche.free.frSujet de thèse : Les interventions biotechnologiques sur le corps humain dans la speculative fiction. Sous la direction de Jean Mosconi. CONFÉRENCE L'ART DANS LA SCIENCE-FICTION
Territoire
imaginaire de la science, la science-fiction assimile et anticipe les
grandes nouveautés de la création scientifique.
Dans le monde d’aujourd’hui, la science-fiction ne s’intéresse pas tant aux machines et au cosmos, qu’aux perspectives sociales ouvertes par les technologies du virtuel, les manipulations génétiques, les biotechnologies et les nanotechnologies. La
science-fiction est une littérature riche, complexe, parfois
difficile d'accès... et dans l'ensemble méconnue. L'image
qu'en donnent, pour des raisons économiques, les médias
audiovisuels est le plus souvent parcellaire et simplifiée, or
c'est très majoritairement par ce biais que le grand public
aussi bien que les élites y ont accès. Il existe bien un
pan de l'édition de science-fiction qui correspond à la
vision qu'en donnent le cinéma, la télévision ou
les jeux vidéos, mais il en existe aussi une partie moins
connue, qui en est pourtant le coeur et la source : une partie
inventive, spéculative, conceptuelle, une partie d'avant-garde,
une partie d'aventure.
Afin
de rendre compte de l'évolution du champ d'exploration du genre
encore jeune de la science-fiction, l'auteur américain Robert
Heinlein proposait en 1947 de remplacer l'expression science fiction
par celle de speculative fiction, ce qui permet en anglais de conserver
l'acronyme SF. Après un siècle environ d'existence du
genre, cette appellation, que l'on peut traduire par « fiction
spéculative », semble plus justifiée que jamais
tant le terrain d'investigation de la SF semble être vaste,
multiforme et bien éloigné de se réduire à
la science, surtout comprise dans le sens étroit de sciences
dures.
Parmi
ses objets d'investigation les plus apparemment antinomiques, l'on
rencontre une riche réflexion sur l'art, sur sa signification et
ses évolutions possibles. Mais si elle est bien
spéculative, cette exploration n'est pas pour autant
détachée de toute considération relative à
la science, notamment par l'intermédiaire de la notion de
technique, tant il est vrai qu'il est difficile de penser la science ou
l'art sans ce troisième terme. Les auteurs de science-fiction,
spéculant sur les possibles conséquences de possibles
évolutions scientifiques, technologiques et sociales, incluent
donc dans leur prospective imaginaire la question de l'art. Ils ne
manquent pas, ce faisant, de poser les questions mises en jeu par
l'exercice de leur propre art.
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