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Café des Arts des Sciences et des Techniques

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Trente-Troisième Rencontre:

Rayonnements et flux: du Soleil à l'oeuvre d'art

vendredi 12 février 2010
15H00-18H00
Avenue F. D. Roosevelt, Paris 8e

INTERVENANTS

Dr. Jean-Louis BOUGERET
astrophysicien, ancien directeur du Laboratoire d'Etudes Spatiales et d'Instrumentation en Astrophysique (LESIA), OBSPM.

Jean-Louis Bougeret, astrophysicien, fut le directeur jusqu'à fin 2009 du Laboratoire d'Etudes Spatiales et d'Instrumentation en Astrophysique (LESIA) situé à Meudon (Observatoire de Paris, CNRS, UPMC et Paris-Diderot). Initialement radioastronome (observations à Nançay), il s'est tourné vers l'étude du milieu interplanétaire à la suite d'un séjour de trois ans au Centre Spatial Goddard de la NASA.
Il est actuellement investigateur principal de deux expériences NASA en opération destinées à mesurer les ondes radio et plasma dans le milieu interplanétaire : sur le programme STEREO (deux sondes lancées en octobre 2006) et sur la mission WIND (lancée en novembre 1994).
Il est également Co-Investigateur sur plusieurs autres instruments spatiaux (Cluster, Soho, STEREO en particulier). Son domaine de recherche porte sur la radiophysique, la physique solaire, l'astrophysique à grandes longueurs d'ondes, la propagation des ondes radio, les plasmas spatiaux, l'instrumentation en radioastronomie sol et spatiale, l'acquisition de données et le traitement temps réel. Il est auteur de plus de 110 publications référées dans des revues internationales et de nombreuses présentations et conférences. Il s'intéresse particulièrement à l'archéoastronomie et à l'ethnoastronomie.

Paul HIGHAM
Artiste multimédia, pionnier de la Data Sculpture (UK et USA)

Dès les années 70, alors qu'il étudiait l'art en Angleterre, Paul HIGHAM, né en 1953, s'est intéressé aux technologies et à la "vie artificielle". Il commence à utiliser les ordinateurs à partir de 1986, et les machines à commande numérique à la fin des années 80.

Son œuvre est très conceptuelle, très érudite, basées sur des considérations philosophiques ou sociologiques. A partir de 1995, installé aux Etats-Unis, il utilise les systèmes de Prototypage Rapide, en particulier avec l'appui des fondateurs de la société Stratasys. Il se tourne aussi vers la Réalité Virtuelle et l'holographie. Il travaille de temps à autres avec des universités ou des laboratoires, mais reste un artiste indépendant, aidé en certaines occasions par des entreprises high-tech.

Il crée le site Web "spacesampler.com", "échantillonneur d'espace", qui résume bien sa démarche: on trouve dans ses œuvres des itérations de formes, qui suivent des lois génératives précises, empruntées à diverses données scientifiques. C'est ainsi que Paul HIGHAM crée finalement le concept de "datasculpture".

Au début des années 2000, il installe son atelier et celui de son épouse, artiste peintre, au sein de la Nouvelle-Orléans. En septembre 2005, le couple fait partie des victimes du cyclone Katrina: ils perdent absolument tout, et doivent se réfugier à Bâton Rouge. Ils ont maintenant leur atelier dans l'Etat de New York.

Paul HIGHAM participe à de nombreux événements, et en particulier il est fidèle à la biennale INTERSCULPT. Lors de l'édition 2009, il a présenté, sous la forme d'une vidéo, sa dernière performance 3D sonore, visuelle et interactive: "Spectral Autotecture".

Dr. Susana SULIC
Artiste multimédia (Argentine et France)

Susana SULIC intègre des contenus de la physique et de la biologie dans son travail artistique depuis la fin de ses études d’art et sociologie, en Argentine, son pays d’origine.
Avec une bourse du gouvernement français s’installe en France et obtient un doctorat en esthétique et nouvelles technologies de l’image en arts plastiques.

L’écriture, la performance, la poésie jalonnent son parcours avec une vision intégrale des arts : vidéo, photographie et son - qu’elle interprète aussi. Elle a été en résidence à la Kunstakademie de Düsseldorf, avec « Einstein’s Formula »(1989-90) ; à l’ICGM, Paris; et à l'Institut Pasteur avec « Art et Génétique ».
Elle a organisé des expositions : « Contaminations », « Art et Science, Magie et Science » en collaboration avec l’INSERM, ainsi que la Biennale des Artistes d’Amérique Latine dédiée aux nouvelles technologies et à l’écologie (1995-2005).
Elle a exposé et donné des conférences en Allemagne, Italie, Etats-Unis, Grand Bretagne, Irlande, Espagne, Suisse, Taiwan, Venezuela, Colombie, Brésil, Argentine, Costa Rica, Martinique, Guadeloupe, Cuba, France, Egypte, Japon…
Elle a publiée des articles, des livres et des articles critiques, et travaillé dans la recherche et l’enseignement dans ces disciplines.

Pr. Mary BATES NEUBAUER
Cybersculpteur, Arizona State University (USA)

Mary BATES NEUBAUER est diplômée d'universités américaines et anglaises. En juillet 2007 elle fut reçue comme artiste en résidence à l'American Academy de Rome.
Son travail porte littéralement sur la mise en forme de données mathématiques, dans la mouvance de la "datasculpture".
Elle expose ses oeuvres en 2D ou en 3D à travers le monde. Elle a reçu de nombreuses commandes publiques, la plus récente, cette année, étant celle du Dove Valley Park de Phoenix.

Mary BATES NEUBAUER est professeur de sculpture à l'Herberger Institute for Design and the Arts de l'Arizona State University, Tempe, Arizona. Elle travaille aussi en relation avec l'ASU's Partnership for Research in Spatial Modeling, co-dirigé par Dan COLLINS.

L'atmosphère de notre soleil, source de vie, est en perpétuelle expansion : le soleil "s'évapore" et produit le "vent solaire", flux perturbé de particules, entraînant avec lui le champ magnétique solaire. Ce vent et ses perturbations agissent directement sur l'environnement terrestre. Aux effets connus depuis longtemps : aurores boréales, orages magnétiques, s'ajoutent maintenant de nombreux effets affectant l'environnement technologique dont nous sommes de plus en plus dépendants. Les observations de ces dernières années ont conduit à élaborer une véritable "météo de l'espace".

Les données provenant des analyses de rayonnements et de flux d'origines diverses (astronomie, météo, activités humaines...) servent aussi à créer des oeuvres de "Data Sculpture", terme forgé par l'artiste anglo-américain Paul HIGHAM à la fin des années 90. Des artistes de la vidéo et du multimédia, telle Susana SULIC (conceptrice de la "Photographie Amplifiée") utilisent aussi à des fins visuelles et poétiques les taches du soleil, les explosions et les phénomènes lumineux stellaires.

IMAGES ET VIDÉO DE LA RENCONTRE