Café des Arts des Sciences et des Techniques | |
Cycle 2019-2020 : L'HOMME FACE À L'UNIVERS / nature et culture: de l'observation à la création |
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WEB CAST #1.2019 |
SÉRENDIPITÉ EN ART ET EN SCIENCE |
La sérendipité, nous explique Sylvie CATELLIN dans son livre éponyme publié au Seuil en 2014, est l'art de bien prêter attention et de réfléchir aux trouvailles inattendues mises sur notre route, alors que nous cherchons autre chose ou que nous laissons notre esprit vagabonder. Le mot a été forgé en anglais (serendipity) par l'écrivain Horace WALPOLE en 1754; il faisait alors allusion à un conte oriental : Voyages et aventures des 3 princes de Serendip (nom ancien de Ceylan / Sri Lanka). Un des motifs principaux du récit, dont l'origine est très ancienne, la diffusion très vaste, est la mise en lumière des rôles conjoints du hasard et de la sagacité dans toute découverte. Voltaire reprendra le thème dans Zadig. Plus récemment, l'idée de sérendipité - pas toujours bien comprise - a refait surface dans un contexte où la recherche scientifique est de plus en plus encadrée, administrée jusqu'à l'absurde. Mais la recherche artistique, considérée par Mme CATELLIN comme un modèle de sérendipité active, ne souffre-t-elle pas actuellement des mêmes travers ? Le débat est ouvert à tous ! | |
Le
premier WEB CAST 3019 a été organisé en partenariat avec l'Observatoire
de Paris. Fondé en 1667,
l’Observatoire de Paris est le plus grand pôle national de recherche en
astronomie. 30 % des astronomes français y poursuivent leurs recherches
au sein de cinq laboratoires et un institut. Situés sur ses campus de
Paris, Meudon et Nançay, ils sont tous des Unités Mixtes de Recherche
(UMR) avec le CNRS et, souvent, avec de grandes universités
scientifiques de la région parisienne. Les missions de l’Observatoire
sont aussi développées au sein de deux services scientifiques.
L’Observatoire de Paris est un Grand établissement relevant du
Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
www.obspm.fr |
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vidéos de la rencontre |
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Le Dr. Jean-Louis BOUGERET
est ingénieur civil de l’aéronautique, docteur d’État ès Sciences,
astrophysicien. Directeur de recherche émérite au CNRS, Laboratoire
d’Etudes spatiales et d’Instrumentation en Astrophysique (LESIA),
Observatoire de Paris - Université PSL. Construction et exploitation
d’instruments de radioastronomie au sol et dans l’espace. Physique
solaire et interplanétaire. Membre du Campus International pour une
Civilisation Écologique.
Astronomie
et sérendipité.
La
plupart des grandes découvertes en astronomie ont été le fruit du
hasard. Et il y a quelques recettes pour provoquer cette sérendipité ou
ces découvertes fortuites : utiliser un nouveau type d’instrument fondé
sur une technique jamais utilisée ; observer un domaine spectral encore
vierge (il n’en reste plus beaucoup...) ; utiliser plusieurs techniques
pour observer le même objet ou le même événement. Ça ne marche pas
toujours, sinon ce ne serait plus de la sérendipité !
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La Dr. Sylvie CATELLIN
est maître de conférences habilitée à diriger des recherches en
sciences de l’information et de la communication à l’Université de
Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines – Paris-Saclay. Chercheur au
Centre d’Histoire Culturelle des Sociétés Contemporaines, elle
s’intéresse aux relations entre sciences, arts et littérature dans la
création des savoirs ainsi qu’aux modalités de la découverte. Elle a
publié récemment une enquête historique et épistémologique sur le mot
sérendipité (Sérendipité. Du conte au concept, Seuil, 2014).
La
sérendipité : un processus au cœur de la découverte.
Certains ont
défini la sérendipité comme la « découverte par
hasard », d’autres comme « la découverte de ce que
l’on ne cherchait pas ». L’étonnante histoire de ce mot issu
d’un conte persan et repris par des scientifiques au XXe siècle révèle
qu’il s’agit d’un processus créatif au cœur de la découverte
: prêter attention à ce qui surprend et en prendre conscience, puis
imaginer une raison à ce qui étonne.
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La Dr. Susana SULIC
(Argentine) est diplômée des Beaux-Arts et de Sociologie, en Argentine,
de la Kunstakademie de Düsseldorf, et aussi en Histoire de l’Art
Contemporain à Paris-Sorbonne. Elle a passé sont doctorat en Arts
Plastiques à Paris VIII, en Esthétique, Sciences et Technologies de
l’Image.
La sérendipité artistique en Amérique Latine. Avant
de passer le concours des Beaux-Arts, Susana SULIC fréquenta les
milieux littéraires et artistiques de Buenos Aires, sa ville natale. Au
moment de faire la découverte du terme "serendipity", dans une époque
de bouleversements sociaux, de nouveaux horizons s’ouvraient et de
nouvelles connaissances émergeaient . Selon son hypothèse, des artistes
latino-américains se sont servis du concept de sérendipité pour recréer
des pratiques liées aux sciences de la communication et à la
participation du spectateur.
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Le Dr. Damien SCHOËVAËRT-BROSSAULT,
est Enseignant-Chercheur à l’Université Paris-Sud, Praticien
Hospitalier en Biologie de la Procréation. Généticien,
Biomathématicien, Co-Directeur du laboratoire d’Analyse d’Image en
Pathologie Cellulaire du Centre Hayem. Directeur du Laboratoire
d’Andrologie de l'Hopital de Bicêtre, fondateur en 1990 du groupe de
travail « voir et produire des images d’art et de science » de
l’Université Paris-sud. Scénographe, peintre et graveur,
marionnettiste, fondateur du théâtre « au Clair de Lune ».
La production de nouveauté en
art et en science nécessite une capacité à se saisir de
l’erreur et de la contradiction qu’elle met en évidence. Seule l’erreur
reconnue, et l’émotion qui l’accompagne, peuvent mettre en doute le
récit convenu et laisser parler la chose. L’artiste, par les
contraintes qu’il s’impose, cherche à provoquer l’erreur féconde, celle
qui fait une œuvre toute autre que celle prévue. On prendra l’exemple
du théâtre d’objet qui, faisant provisoirement de l’objet un sujet, est
particulièrement propice au jeu de l’ambivalence, du quiproquo et de la
surprise qui fait sens.
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Débat avec le public | |